3 nov. 2014

Rêve de petit garçon

Le film Cars, un "rêve de petit garçon", comme l'avait qualifié une critique de Télérama. Mon petit garçon l'adore en tout cas. Si je veux lui faire vraiment plaisir, je lui achète une petite voiture Flash McQueen. C'était le cas aujourd'hui, je suis allée dans un grand magasin de jouets. Au rayon, au moins 15 modèles de petites voitures 1:55 du monde de Cars. Plusieurs versions de Flash et de Martin, mais aussi Francesco, Luigi, McMissile, et même plusieurs personnages secondaires, parmi lesquels des voitures de course qu'on a vues au total moins de 2 min sur l'écran, et même le Fred tout pourri qui perd sa "mâchoire", et qui apparaît dans le film 2 fois pendant quelques secondes. Devant un choix aussi riche, on ne remarque pas l'absence de deux des personnages principaux, à savoir Sally de Cars1, et Holley de Cars2. Comme par hasard, les deux "premiers rôles" féminins.
Monsieur le chef de rayon du magasin de jouets, ce n'est pas un rêve que vous proposez là à nos garçons, c'est un cauchemar. Le cauchemar d'un monde sans filles.

7 oct. 2014

On est mieux entre filles / On est mieux entre garçons


Ma fille en CP est partie récemment pendant une semaine en classe de découverte. Avant le départ, je l'interrogeais sur l'organisation sur place, notamment avec qui elle partagerait sa chambre. Ce qui semblait la tracasser le plus c'était si elle dormirait en haut ou en bas d'un lit superposé (ça devait être le principal sujet de discussion en récré). En discutant toutes les deux, on avait envisagé qu'elle partage son lit avec son meilleur ami, un garçon de sa classe.

Pour les lits superposés, l'institutrice avait résolu le conflit en mettant les plus grands en haut. Quant à l'attribution des chambres, c'était les 8 filles ensemble et les 8 garçons ensemble.

Cela m'a amenée à m'interroger sur le bien fondé de séparer filles et garçons à l'âge de 6 ans. A vrai dire, je ne trouve pas de raison convaincante. Par contre, je peux en imaginer une conséquence. Pendant 5 jours et 4 nuits, les enfants ont partagé des moments forts. Cette semaine semble s'être très bien passée, avec plein d'activités très intéressantes et enrichissantes. J'imagine qu'il en résulte une bonne cohésion de groupe pour les enfants qui passeront ensemble 5 ans à l'école élémentaire. Au passage, un grand merci à l'institutrice et à toute l'équipe enseignante qui a offert ça à nos enfants. Cependant, si tous les enfants étaient ensemble pendant la journée, les enfants de même sexe étaient ensemble aussi le soir, la nuit et au réveil. On peut donc s'attendre que la cohésion dans le groupe restreint des filles, et dans le groupe restreint des garçons, est plus forte que par rapport au groupe de tous les enfants.

Et voilà comment, sans forcément s'en rendre compte, on contribue à la reproduction de cette idée que les femmes sont mieux entre elles et les hommes sont mieux entre eux, par rapport à se mélanger tous ensemble.

28 sept. 2014

Être à l'étroit, autant s'y habituer le plus tôt

Voici deux t-shirts enfant achetés le même jour dans le même magasin:

  • T-shirt "fille" bleu clair taille 5 ans
  • T-shirt "garçon" bleu foncé taille 3 ans 
Le premier décoré d'un flamand rose, le second décoré d'un pirate, mais ça, ça  n'étonne plus personne. Ce qui par contre m'avait étonnée c'était la taille de ces T-shirts. Vous remarquez que celui pour filles est un peu plus court et beaucoup plus étroit, bien que prévu pour des enfants plus âgés et donc plus grands en taille. Inutile de préciser qu'à cet âge l'anatomie des filles et des garçons est presque identique, et ne justifie en rien une telle différence. C'est donc purement dicté par la mode.

On pourrait croire que c'est un hasard, juste une coupe différente pour les deux T-shirts. Eh non ! Quand j'ai découvert cette curiosité, j'ai regardé les autres T-shirts du magasin, et c'était plus ou moins la même chose. C'était il y a 1 ans, et c'est toujours le cas maintenant, aussi pour d'autres marques de vêtements pour enfant. Ca me rappelle que récemment je voulais m'acheter un jeans sans élasthanne, mais le vendeur m'a dit que tous leurs modèles pour femme sont avec élasthanne (parmi une 15aine de modèles de marques différentes et coupes différentes). Mais je m'égare là ...
 
Donc, le confort décontracté pour les garçons, les habits serrés pour les filles. Car être élégante se fait souvent au détriment du confort. Et comme toute femme se doit d'être élégante, autant s'habituer aux habits serrés au plus tôt !

13 sept. 2014

Abonné-e aux stéréotypes

L'école nous a fait suivre un catalogue de périodiques pour enfants. Un premier titre attire mon regard, Les p'tites sorcières, rose à souhait, il est clairement ciblé pour les filles. Regardons de plus près.

Un club réservé aux filles pour satisfaire leur appétit de lecture, leur désir de se confier, de s'amuser et de partager leurs préoccupations et centres d'intérêts.
Voyons donc quels sont ces sujets supposés intéresser tout particulièrement les filles entre 8 et 12 ans:
      • Le journal intime de Nastassia, ou tout l'art de dédramatiser avec humour des situations apparemment insurmontables.
        C'est bien connu, les filles, tout comme les femmes d'ailleurs, ont tendance à trop dramatiser les choses.
  • Des secrets à partager: un espace courrier pour parler de soi et s'amuser entre copines.
    Car ce que les filles entre 8-12 ans auraient envie de partager n'intéressera certainement pas les garçons. D'ailleurs, ces derniers ne ressentent pas le besoin de partager, donc une telle rubrique est forcément pour les filles
  • La rubrique "Fan de" avec des photos de stars, l'interview et des cadeaux à gagner
  • Des tests et des jeux [éducatifs]
    Mais où est donc la rubrique Ventre plat ?
Après la découverte de ce magazine passionnant je suis impatiente de savoir ce qu'on propose aux garçons du même âge. Mais, déception, il n'y a pas de titre dédié aux garçons.Voici les 3 autres titres pour le même âge, 8-12 ans:
  • Papillote est le premier magazine de cuisine destiné aux enfants de 7 à 12 ans. Il fait découvrir aux petits chefs en herbe l'univers de la gastronomie et du bien manger.
  •  Tout comprendre:
    Votre enfant a plein d'interrogation, des plus farfelues aux plus sérieuses... Tout comprendre apporte des explications adaptées et visées par les plus grands spécialistes.
    Le magazine se déroule autour de quatre grands thèmes : la nature, les sciences, le corps, l'histoire.
  •  Histoires vraies: Sciences, art, histoire... Des sujets variés pour se constituer une solide culture générale.
Donc, trois titres pour tous les enfants. Vraiment ? Regardons de plus près !

On remarque d'abord que Papillote est présenté en rose-violet, ce qui est un peu douteux. Ensuite, si on observe les extraits de pages des trois magazines, on peut voir que dans Papillote les personnages féminins sont en premier plan, alors que dans Tout comprendre et Histoires vraies, tous les personnages (sauf un) sont masculins. Donc, comme souvent, le "genrage" est subtil. Les magazines ne prétendent pas cibler un sexe en particulier, mais l'imagerie fait écho aux stéréotypes bien ancrés dans notre cerveau et nous fait associer l'un aux filles, les autres aux garçons. Donc, la cuisine et le "psychologie-people-bricolage" pour les filles, les sciences et la culture générale pour les garçons.

Après ces observations troublantes, je me demande quand même si c'est vraiment genré, ou bien je suis devenue paranoïaque et je vois le genrage partout. C'est alors que je découvre LA preuve que le genrage est bel et bien présent. Cette preuve se trouve dans le coin inférieur droit de chaque capture d'écran. A savoir, en abonnement groupé (appelé offre enrichie, j'hallucine!), on peut s'abonner à
  • Les p'tites sorcières et BD de filles
  • Papillote et BD de filles
  • Tout comprendre et Spécial chevaliers
  • Histoires vraies et Spécial chevaliers

2 sept. 2014

Monsieur, est-ce que vous dansez ?

C'est la rentrée, avec les nouveaux rythmes scolaires. Une des activités péri-scolaires proposées aux enfants est la danse. Quelques mamans de garçons semblent déçues, persuadées que leur fils ne serait pas ravi de devoir danser. Une des assistantes de vie scolaire les assure qu'au contraire, les enfants sont très contents de faire de la danse, y compris les garçons.

Cela me rappelle que j'ai souvent entendu des femmes se plaindre que leur compagnon n'aime pas danser. Je les comprends, j'ai moi même toujours trouvé séduisants les hommes qui dansent bien.

Faisons une petite statistique à la Google:
Recherche Google "mon homme n'aime pas danser"
Recherche Google "ma femme n'aime pas danser"
Ce n'est certes pas très scientifique comme manière de faire des statistiques, mais à première vue il semblerait qu'un homme qui n'aime pas danser préoccupe plus d'internautes qu'une femme qui n'aime pas danser.

Pour conclure, jeunes garçons, je me permets de vous donner ce conseil: apprenez à danser (quoi qu'en dise votre maman), cela pourrait vous être très utile à partir de vos 15 ans.

1 sept. 2014

J'ai osé !

En tant que femme, on est objet d'un certain nombre de galanteries, même dans un contexte professionnel. Par exemple, passer la première par une porte (ouverte par un homme), commander la première au restaurant, etc. C'est vrai que c'est pratique d'avoir un ordre de passage plutôt que de se bousculer devant les portes. Mais moi je n'apprécie pas tellement cette asymétrie, et j'essaye de m'y soustraire, même si cela demande un effort.

Aujourd'hui, rentrée des étudiants. Un amphi de 80 étudiants et 2 étudiantes (c'est comme ça en informatique en ce moment) et, devant eux, quelques enseignants venus présenter leur cours, à savoir 4 collègues masculins et moi. Après avoir donné quelques informations, le responsable d'année s'apprête à passer la parole aux autres enseignants présents. Il regarde à droite et à gauche se demandant par qui commencer, et déclare en me regardant.
-- Honneur aux dames.
-- Non, pas honneur aux dames, lui ai-je répondu. Je suis comme tout le monde ici.
J'ai même parlé fort, pour que les étudiants des premiers rangs m'entendent. Ce n'était pas facile, je n'ai pas l'habitude des actes de revendication militante. Mais je l'ai fait, et je suis contente !


4 août 2014

Prise en flagrant délit

Au moment de se coucher, mes enfants me disent avoir peur des loups. Je leur explique qu'il n'y a pas de loups ici:
-- Il n'y a presque plus de loups. Les hommes ont tellement chassé les loups, qu'il n'en reste presque plus.
-- Est-ce que ça se peut qu'une fille chasse ? me demande ma fille.
-- Ben ... oui, réponds-je.
-- Pourquoi tu as dis les hommes ?
-- J'ai dit les hommes ?
-- Oui.
-- J'ai dit que les hommes ont chassé les loups, c'est ça ?
-- Oui.
-- Euh ..., je me suis trompée, je voulais dire que les gens ont chassé les loups.

16 juil. 2014

Jusque ce que la mort nous sépare ... et même après

Reçu dans ma boite aux lettres, le faire-part du décès d'une personne du quartier (que je ne connaissais pas). On y lit:

Madame Veuve Pierre MXXXX
née Nadège CXXXX
décédée à ... le ... à l'âge de 88 ans
Mon compagnon m'a expliqué que c'est juste une formulation traditionnelle. Sans doute, mais visiblement c'est une tradition qui perdure. Une tradition selon laquelle la femme, une fois mariée, existera pour le monde extérieur surtout par l'identité de son mari ... et même après la mort de ce dernier !

Bah, me direz vous, c'est une tradition qui a fait son temps. Hélas, pas vraiment !
Notre commune publie tous les ans un livret qui raconte l'année écoulée: vie des associations, des écoles, projets, etc. On y trouve également la liste des mariages de l'année. Félicitations à
M. et Mme Jean Martin
M. et Mme Roger Dupont
M. et Mme Kevin Smith
etc. etc.
Vous avez du mal à y croire ? Moi aussi, j'ai eu du mal. Et pourtant c'est vrai, même le prénom de "Madame" n'y figure pas !

Bien évidemment, tous les noms dans ce billet ont été changés ou inventés.

10 juil. 2014

Lu dans la presse. À propos des emplois parlementaires offerts à des membres de la famille, et souvent fictifs, le journaliste écrit:
"Rien n'empêche un député d'employer sa femme ou sa fille."
"... M. X emploiera celle [la femme] de M.Y, qui emploiera la sienne en retour."
Une première chose qui saute aux yeux: un député est forcément un homme! (*)

Plus subtil:
"Rien n'empêche un député d'employer sa femme ou sa fille."
Cette phrase est bizarre, il manque quelqu'un.
Rien n'empêche un député d'employer sa femme, sa fille ou son fils.
Rien n'empêche un député d'employer sa femme ou son enfant.
Pourquoi le fils n'apparaît il pas dans la phrase ?!?

En fait, il est bien question de fils plus bas dans l'article:
"... l'élu embauche son fils étudiant"
En quelque sorte, ce n'est pas le même cas de figure. D'une part, il y a le fils, qui est aussi étudiant. D'autre part, il y a la fille, qui est ... femme !

(*) Strictement parlant, on peut expliquer l'usage exclusif du masculin par le fait que les femmes députées ne trichent pas avec les emplois parlementaires. Sauf que j'ai lu ailleurs dans la presse que certaines femmes députées emploient leur conjoint. Donc, mon explication est que dans l'image mentale du journaliste (un certain Mr

3 juil. 2014

Une commission de sénateurs a voulu étudier les représentations sexuées transmises à l'école, et s'est penchée pour cela sur les manuels scolaires. Voici leur rapport. Sans surprise (pour moi en tout cas), ils ont constaté que
"les manuels scolaires exercent une influence déterminante sur les représentations des hommes et des femmes et l’existence de stéréotypes sexistes"
 Pour le dire plus simplement, les manuels véhiculent les représentations sexistes. Voici deux pages de manuels qui en sont la parfaite illustration.

J'ai donc voulu jeter un coup d'oeuil à ce rapport, pour voir s'il ne contenait pas d'autres images craquantes de ce type. Hélas, ce que j'y ai découvert est en quelque sorte pire. Voici une capture de l'unique illustration dans le rapport.
Au cas où vous ne voyez rien d'anormal à cette image, voici ce que j'y observe:
  • le Conseil supérieur des programmes (CSP) est composé de 3 personnages habillés en bleu avec des cheveux courts, et 3 personnages habillés en rose avec des cheveux longs
 Vous l'aurez compris, le rose est pour les filles, le bleu est pour les garçons ! Au fait, je pourrais me réjouir: il y a la parité dans CSP ! Mais, regardons un peu plus haut:
  • le ministre est clairement un homme.
Message reçu 5 sur 5 !

L'image du groupe d'experts, par contre, me paraît tout à fait neutre. On y devine des hommes et des femmes, une diversité de métiers et de compétences, sans pour autant user de stéréotypes.


Que faut il en conclure ? Est-ce que les auteur-es de ce rapport sont sexistes ?

Mon opinion est que c'est plus compliqué que ça. Les stéréotypes "sexués" ("genrés") sont tellement ancrés dans nos références visuelles et culturelles, que parfois nous ne nous rendons même pas compte quand nous en voyons un. Cependant, avec un peu d'exercice, on finit par les voir. C'est aussi le but de ce blog: aiguiser ma vue, et partager mes découvertes :)

28 juin 2014

Promotion sociale

L' histoire de la jupe m'en rappelle une autre. Un ami trouvait tout à fait regrettable, et même injuste, que les hommes ne peuvent pas porter de jupe. Il nous décrivait tous les avantages qu'il imaginait pour le port de jupe: c'est agréable à porter, ça rafraîchit les jambes, ça donne plus de liberté de mouvement... Pour ma part, je défendais le port de pantalon, que je trouvais moins contraignant.

Mon compagnon est alors intervenu pour nous expliquer le pourquoi de cette disparité vestimentaire: Pour une femme, porter un pantalon représente une promotion sociale; sous-entendu, l'effet serait contraire pour un homme qui mettrait une jupe.

Hélas, c'était une de ces blagues qui disent la vérité.

Jupe ou pas jupe

Ma fille aime bien mettre des jupes et se déguiser avec des robes de princesse. Naturellement, son petit frère veut faire comme la grande soeur, d'autant plus qu'une petite fille en robe de princesse a toujours droit à des compliments.  De fait, il empreinte parfois une jupe ou une robe à sa soeur pour jouer à la maison ou dans le jardin.

Un jour on partait tous les quatre (les deux parents et les deux enfants) en promenade en vélo. Ma fille a mis une jupe, et son petit frère a voulu faire pareil. Il a d'abord cherché dans son armoire mais a fini par constater qu'aucune jupe ne s'y trouvait. Alors il est allé se servir dans l'armoire de sa soeur.

Avec son père on s'est regardé. Que faire ? Son père n'était pas du tout d'accord, mais visiblement comme moi il n'osait pas donner l'horrible explication: "Les garçons ne mettent pas de jupe." La vraie raison -- le risque de moqueries -- est difficile à expliquer à un garçon de 3 ans.

Je me suis alors rappelée une photo qui circulait sur Internet: le chanteur Iggy Pop en robe de soirée, avec la légende "Je n'ai pas honte de m'habiller en femme, car je ne trouve pas qu'il soit honteux d'être une femme." Qui que soit l'auteur de cette phare, elle m'avait apparu comme une évidence et une révélation. J'ai donc aidé mon garçon à choisir une jupe qui ne gène pas pour faire du vélo. Je savais qu'on ne croiserait pas grand monde lors de la promenade à vélo.

Le lendemain matin, ma fille a mis une jupe pour aller à l'école, et son petit frère a voulu faire pareil. Leur père m'a tout de suite dit: "Il n'en est pas question!". Pas besoin de me le préciser, je n'exposerais pas mon garçon aux moqueries de la cour d'école. On a pu esquiver en faisant semblant de ne pas entendre la requête de notre garçon ... jusque la prochaine fois.

27 juin 2014

Les filles et les ordinateurs: comment c'était avant

Une jolie description historique sur les Lego et les filles
http://femfreq.tumblr.com/post/17326707281/femfreqs-lego-gender-video-series

Les pub d'il y a longtemps sur les ordinateurs et la famille:
Atari et les filles
http://teethingontech.files.wordpress.com/2012/07/brave-new-worlds.jpg
http://merylalper.com/2012/07/24/children-families-and-vintage-computing-ads/

Entendu à l'école

À la garderie, les enfants choisissent des jeux pour aller jouer dehors. L'animatrice:
- Il y a des cordes à sauter pour les filles, et des ballons pour les garçons.

Plus tard, le petit voisin (3 ans) m'a raconté qu'il a joué à la corde à sauter. Ouf !